Le village de Murs a été habité depuis la nuit des temps. Les premières traces d’activités humaines remontent à l’époque du Paléolithique moyen. Au fil des époques et au fil des siècles, l’Homme a marqué de son empreinte les paysages naturels et architecturaux du territoire de Murs, depuis la Préhistoire à nos jours. |
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L'homme préhistorique a recherché le silex présent en abondance sur la commune de Murs, de bonne nature et d'excellente composition pour être travaillé, afin de s'en fabriquer d'innombrables outils. L'ouvrier primitif a également confectionné des maillets en roche dure, pour la plupart en grès, dans lesquels il a creusé une ou deux rainures destinées à recevoir la corde qui attachait le bloc de grès à un manche de bois ou une autre corde. Plus d'une centaine de ces maillets préhistoriques ont été retrouvés dans les environs de Murs.
Des vestiges de l’Age du Fer ont également été retrouvés, comme en témoignent des traces de construction d’oppidums.
Au cours de l’Antiquité, Murs devint un relais fortifié, appelé « Castrum de Muris ». Sa situation stratégique, sur un des axes routiers de l’Empire romain, permettait de relier des cités comme Apt ou Cavaillon. Les activités commerciales étaient alors florissantes dans la région, comme en témoigne l’édification du Pont Julien à proximité de Murs.
Tout au long du Moyen-Âge, Murs ne cessa de développer ses fortifications afin de limiter toutes attaques ou pillages. Cependant, ces dernières n’ont pas résisté aux incursions des Sarrasins qui auraient siégé plusieurs années à Murs avant d’en être chassés. Vers l’an 1000, Murs fut sous la domination de la famille d’Agoult pendant plus de quatre siècles. La construction du château de Murs s’est échelonnée entre le XIIe et le XVIe siècle. Un donjon y fut construit. Le château devint une caserne pour les soldats du seigneur, et le village s’y étendit tout autour. L’église du village fut édifiée à la fin du XIIe siècle dans les dépendances du château, à l’époque de la diffusion de la doctrine vaudoise, mouvement hérétique fondé en 1173. Certains de ces membres furent pourchassés et massacrés, comme en témoigne le massacre des grottes de Bérigoule à Murs en 1545. Ces violences n’empêchèrent pas, dans le même temps, le développement du village, notamment avec la construction d’un vaste complexe hydraulique dans la combe de Véroncle, au sud-ouest du village. La famille d’Astouaud, qui succéda aux Agoult, y fit construire un barrage afin d’alimenter les dix moulins en contrebas. |
La Renaissance fut une période de prospérité pour le village de Murs. En effet, nombre de demeures, encore existantes aujourd’hui, ont été construites à cette époque. Cependant, une grande épidémie de peste se propagea en 1720 en Provence. Un mur de pierres fut alors édifié comme barrière de protection sanitaire, afin de stopper l’épidémie de peste. Certains pans de ce mur sont encore visibles aujourd'hui. |
Au XVIIIe siècle, l’élevage, l’agriculture et la production de charbon étaient les principales activités des habitants du village. Des vestiges de l’exploitation du charbon de bois sont encore visibles aujourd’hui, notamment avec les bories.
Après la Première Guerre mondiale, l’exode rural frappa le village qui tomba en ruine, et la population ne cessa de décroître. Le village commença sa restauration dès les années 1960. Aujourd'hui, l’agriculture reste l’activité dominante, ainsi que le tourisme qui s'est développé au fil des années. L’intégration du village de Murs dans le Parc naturel régional du Luberon est venue conforter son attractivité.
REPORTAGE SUR LA COMMUNE DE MURS
Le 9 JANVIER 2024